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Caractéristiques techniques

Format 210 x 210 mm
Reliure dos carré collé
Couverture sur papier couché mat 300 gr
Pages intérieures sur papier couché satin 170 gr

Printemps Été Automne Hiver

automne

  • The Four Seasons (Automn), Sylvain Couzinet-Jacques

  • Suites soustractives, Mourad Djebel

  •  Photographies, Stéphane Charpentier

  • Solstice, Zelda Hadener

  • La bête aveugle (n°51 et n°270), Michel Le Belhomme

  • Après tout et Saccades, (extraits), Amaury da Cunha

  • Le temps, l’automne, Ben Elliot

  • Texte d’après le film Les Saisons d’Artavadz Pelechian, Stéphane Charpentier

Printemps Eté Automne Hiver, cette rengaine annuelle, institutionnelle, inlassable. Nous l’expérimentons, sans y prêter attention. Chacun y projette pourtant des attentes, des désirs, et en a des images, du cliché au plus intime. Parution datée au premier jour de l’automne de cette année, et intitulée en conséquence : 2 3 0 9 2 0 1 4, PEAH renouvelle l’engagement des éditions pour la création contemporaine, textes et arts visuels se réunissent le temps d’une saison. Des travaux hétérogènes, pour construire un espace de visibilité commun, à l’automne. Pour Sylvain Couzinet-Jacques les 4 Saisons de Vivaldi au microscope : l’ Automn c’est l’image d’une mélodie, une partie du refrain printemps été automne hiver, faits successifs d’un ensemble, d’une année. C’est le temps, sa mesure, à une autre échelle. En ouverture, Pour commencer à peine, Mourad Djebel fabrique pour les éditions, un temps des possibles, une mémoire. Il faut lâcher prise pour « regarder plus loin ». Les images de Stéphane Charpentier sont celles d’un temps passé et à venir. Au vent, au temps de l’automne, éprouver le corps, douter, s’étourdir, s’y engager pourtant, et recommencer : « Automne, abolis toi, fâne toi et reverdis. »1 C’est étirer le temps, écouter le vent. Zelda Hadener convoque le jour le plus long de l’année, le Solstice. Ce souvenir, comme une feuille s’accroche à un arbre, à souffrir sans échappatoire. Surgissement. Entre réalité et imaginaire, des images d’un automne luxuriant. Michel Le Belhomme l’architecture avec des feuillages qui envahissent des intérieurs. Les rendant impénétrables ? « Apprends à voir »2 : un paysage, mirage, un autre horizon. Un autre temps : double page des autoportraits d’Amaury da Cunha. Le vert, éclatant, dru, non sans gravité : on est happé par le temps, rattrapé par la frondaison. La fin rôde : « l’automne a fait mourir l’été »3. Mais nous n’en sommes qu’au début. Arrive l’écriture fragmentée et intime de Ben Elliot, un passager arrêté au milieu du temps passé, traversé par cette lourde parole, «à quoi bon». Et pourtant poursuivre, au temps s’assujettir, finir et reprendre sa marche. Pour finir encore, Stéphane Charpentier et Les Saisons de Pelechian, « d’une à deux, à 5 saisons déployées ». Y’a plus de saisons, dit-on. Se confronter aux images d’un autre, s’en remettre à ses sens, renouer les imaginaires, les mêler, et fixement les remettre en mouvement, en ressac. 

Épuisé

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