Préface de Marine de Tilly, grand reporter : 

Quand j’ai découvert l’histoire de Rebecca et Araks, celle de leur rencontre, de leur projet et de ce grand petit insecte rouge, j’ai repensé à ce gamin de Stepanakert à bout de force et d’espoir, à sa phrase, si épaisse et qui depuis occupe souvent mes pensées : « Nous sommes nos liens ». Et j’ai repensé à Mher, aussi, que je venais tout juste de laisser, à son héroïque détermination, à sa soif d’en découdre, à sa gueule de Bob Morane Arménien, à son histoire de tapis sur lequel les turcs ne marcheraient jamais. Ce livre, ce tapis et leurs combats comme les fils écarlates de l’Histoire de l’Arménie, comme des lignes de vie que l’on assemble entre elles, patiemment, absolument, en faisant des nœuds infrangibles, et que la haine et la folie trop souvent piétinent. «Tissons, tissons, sinon tout est perdu » écrivent Rebecca et Araks sur leur tapis d’espoir et de mémoire.

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